Fillette noyée dans un canal : les parents poursuivis
Le parquet de Toulouse a ouvert une information judiciaire pour homicide involontaire contre la mère d'une fillette morte samedi lorsque la voiture que conduisait sa mère a plongé dans un canal.
Une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte mardi par le parquet de Toulouse contre la mère d'une fillette de deux ans et demie morte dans la nuit de samedi à dimanche lorsque la voiture que conduisait sa mère a plongé dans un canal.
Les premiers éléments de l'enquête ont révélé que la maman, âgée de 27 ans, conduisait sans permis et sous l'emprise de l'alcool, a précisé le procureur de la République de Toulouse, Michel Valet, lors d'une conférence de presse. Une information judiciaire a été également été ouverte à l'encontre du père, un militaire de carrière âgé de 26 ans, qui n'était pas à bord du véhicule au moment de l'accident. Il sera poursuivi pour conduite sous l'emprise de l'alcool.
"Hébétée"
"Après une dispute dans la voiture, le compagnon de la jeune femme a quitté la voiture, laissant la jeune femme seule avec leur deux fillettes jumelles à bord" dans une zone du nord de Toulouse située entre banlieue et campagne, a expliqué Michel Valet. La dispute pourrait être liée au fait que le couple se serait perdu après une soirée arrosée, selon des sources judiciaires concordantes. Tandis que l'homme marchait plusieurs heures, la jeune femme se serait encore égarée, jusqu'au drame. Pour une raison inconnue, elle a quitté une petite route de la commune de Lespinasse pour emprunter un chemin en pente vers le canal des Deux mers où la voiture est tombée.
La femme a pu s'extraire du véhicule avec une des fillettes, mais n'a pu sauver l'autre petite fille. "Hébétée", selon le commandant du groupement de gendarmerie de Haute-Garonne, Frantz Tavart, elle a donné l'alerte après avoir parcouru plusieurs centaines de mètres pour trouver une maison.
Alccol et conduite sans permis
"C'est un drame terrible, il y a faute de conduite aggravée par la présence d'alcool et la conduite sans permis. Le parquet poursuit, c'est clair, mais l'audition des parents ne s'est pas faite en garde à vue, l'urgence était plus médicale que judiciaire. Ils n'ont pas été présentés à un juge mais seront convoqués pour leur mise en examen", a souligné Michel Valet.